Procrastination lorsque tu nous tiens !
Avez-vous déjà repoussé une tâche importante simplement parce qu’elle impliquait de franchir une nouvelle étape ? Que ce soit un projet à finaliser, un appel à passer ou une décision à prendre, il est facile de remettre à plus tard… et de faire ainsi du surplace.
Parce que chaque nouvelle étape implique un défi, un inconfort, voire une peur du changement.
Un conflit entre deux parties du cerveau
Deux structures cérébrales s’opposent lorsqu’il s’agit de prendre une décision :
- Le cortex préfrontal : responsable de la planification, de l’organisation et du contrôle des impulsions. Il nous pousse à agir rationnellement et à accomplir nos objectifs.
- L’amygdale : une partie du cerveau limbique qui gère les émotions et la réaction face au stress. Lorsqu’une tâche est perçue comme difficile, stressante ou ennuyeuse, l’amygdale déclenche une réponse de type "éviter" pour réduire l’inconfort immédiat.
Qui gagne selon vous ? et bien cette deuxième partie, l’amygdale qui prend souvent le dessus, car nous préférons une gratification instantanée (scroll sur les réseaux, séries, distractions) plutôt que de nous atteler à une tâche qui nous semble désagréable.
Les profils neuroatypiques
Un profil neuroatypique désigne une personne dont le fonctionnement cérébral diffère de la norme statistique, aussi appelée neurotypique. Cela inclut des particularités dans le traitement de l’information, la perception, la gestion des émotions et des interactions sociales (Tous les « Dys » : Dyslexie, Dysorthographie, Dyspraxie, HPI, HPE, TDAH etc….)
Vous l’aurez compris c’est le Jackpot avec la combinaison des 2 ! et en voici les principales raisons :
Lorsqu’on a un profil neuroatypique, la procrastination peut devenir un véritable obstacle, causant stress, frustration et perte de confiance en soi.
Pourquoi est-il si difficile d’agir même lorsqu’on sait qu’on doit le faire ? Ce n’est pas une question de paresse ou de mauvaise volonté, mais une différence dans le fonctionnement du cerveau. Explorons ensemble les raisons de cette difficulté.
Un cerveau qui cherche en permanence la pression
Une tâche ennuyeuse ou sans récompense ne stimule pas assez le cerveau mais une nouvelle activité sous pression, excitante (comme une deadline imminente) déclenche une montée de dopamine et booste la motivation. Alors on repousse les tâches jusqu’à être sous pression, car c’est à ce moment-là que le cerveau reçoit enfin le bon niveau de stimulation. Une vraie galère
La perception du temps
Au lieu de voir des échéances progressives, ces profils perçoivent le temps en mode "maintenant" ou "pas maintenant". Ce qui doit être fait aujourd’hui ou dans 3 mois ? Même combat avec la notion d’urgence qui n’existe que lorsqu’on est en retard.
En mode mono tâche
Les profils neuroatypiques peuvent aussi être sujets à l’hyper focalisation : ils sont capables de se concentrer intensément sur un sujet qui les passionne… mais la résultante est que cela peut les empêcher de passer à d’autres tâches même les plus importantes… et oui ça craint ! alors on procrastine les tâches dites "ennuyeuses" car elles ne procurent pas le même niveau de satisfaction.
Une forte sensibilité émotionnelle
Le stress, l’anxiété et la peur de l’échec sont souvent exacerbés chez les neuroatypiques. Lorsqu’une tâche semble difficile ou stressante, le cerveau déclenche une réaction de fuite et on préfère l’éviter plutôt que de risquer l’échec, ce qui alimente le cercle vicieux de la procrastination. le stress renforce l’évitement et pousse à encore plus à la procrastination.
Les solutions
- Optimisez les tâches… les rendre plus stimulantes comme par exemple sous forme de défis,
- Apprendre à se comprendre et travailler avec son propre rythme,
- Simplifier la gestion du temps en travaillant avec des checklists et une discipline de fer,
- Apaiser le stress et la charge mentale en acceptant que la perfection n’existe pas.
RECAP...
La procrastination n’est pas une fatalité !
Si vous avez ce profil, il ne s’agit pas de lutter contre votre cerveau, mais de comprendre comment il fonctionne et d’adapter vos stratégies. On nous a souvent fait croire que c’était un manque de volonté mais NON c’est juste que votre cerveau a besoin d’un autre mode d’emploi et chaque profil à le sien. Ne restez pas dans l’indifférence de cette différence !